Lors de la première visite au douar Ineghede à Anougal, dans la commune d'Al Haouz, un village fortement affecté par le séisme, les femmes se sentaient un peu perdues, pleines de doute envers la visite et les formatrices. Elles avaient toujours la question de: «Quel est l'objectif de cette visite?», «Qu'est-ce qu'elles vont nous dire?» et «Est-ce que cette visite va changer quoi que ce soit? ».
Malgré tout ça, elles sont venues pour découvrir le contenu de cette formation. Le premier exercice effectué était la relaxation par la musique. C'est à ce moment-là que les femmes ont commencé à pleurer sans retenue. Je n'avais aucune anticipation de ce qui allait se passer, et je ne savais pas comment réagir à ce moment-là.
Je ne m’attendais pas à ce que cela arrive et je ne savais pas comment agir à ce moment-là. Les blessures n'ont pas encore guéri, les femmes racontaient ce qu’elles ont vécu le jours du tremblement de terre comme si c'était hier, sans oublier les moindres détails. De mon côté, je retenais mes larmes pour pouvoir les soulager et les consoler.
J'ai été profondément émue par l'histoire de la femme qui a perdu son enfant. Elle a parlé de lui à tout moment tout au long des quatre jours, sans s'ennuyer. Il a été présent dans toutes ses imaginations. Elle était impuissante face à l'idée qu'il avait quitté la vie sans revenir.
Pour cela, j’ai pris la décision de faire de mon mieux pour les aider à surmonter cette tragédie et à semer de l’espoir dans leur cœur. Et comme impact, les femmes ont confirmé qu'elles sont heureuses d'assister à ces séances, qu'elles ont appris beaucoup de choses, et qu’elles ont changé leur façon de penser en positivant plus. La femme qui a perdu son fils a également ajouté qu’elle se sent psychiquement mieux après ces quatre séances.